Palais de justice de Thetford Mines

À la suite de la constitution du district judiciaire de Mégantic en août 1956, la ville de Thedford Mines est nommée chef-lieu du district. Le palais de justice de Thetford Mines, construit dans l'ancienne municipalité de Frontenac, est un édifice institutionnel de style moderne érigé entre 1969 et 1970. L'architecte Émilien Vachon, professeur et doyen de l'École d'architecture de l'Université Laval de 2008 à 2013 et originaire de la région de l'Amiante, a notamment contribué à la réalisation du palais de justice.

Situé en retrait du boulevard Saint-Alphonse, l'édifice est implanté sur un vaste terrain dégagé face au parc Notre-Dame au centre-ville de Thetford Mines. Il se compose de plusieurs volumes articulés, imbriqués les uns aux autres. Il s'élève sur deux étages et est coiffé d'un toit plat. L’édifice est recouvert de briques et certaines portions, notamment la base des murs de maçonnerie et les éléments signalétiques, sont constituées de panneaux de béton préfabriqués. La façade avant présente une large baie vitrée sur l'aile gauche, une entrée couverte par un porte-à-faux à l'étage et sur la droite, une grande façade aveugle découpée par deux fenêtres étroites traversant toute la hauteur du volume. Initialement, le greffe et les cours sont installés dans l'aile gauche du centre administratif.

En 1985, le greffe est relocalisé au premier étage du bâtiment. En 1994, les bureaux de la publicité des droits sont déménagés à l'extérieur du bâtiment, ce qui permet d’aménager des bureaux plus vastes à l’usage du greffe, en plus de pouvoir aménager de nouvelles salles d'entrevue pour les avocats et leurs clients.

Aucun

Les éléments associés à la valeur patrimoniale du palais de justice de Thedford Mines sont les suivants :

• Son style architectural moderne qui témoigne de l'évolution de l'architecture institutionnelle québécoise au cours de la seconde partie du XX^e siècle;
• Son entrée principale située dans un enfoncement de la façade et signalée par un élément architectural en hauteur se démarquant des volumes plus bas des deux ailes latérales;
• Sa volumétrie linéaire et monolithique qui s'anime selon l'emplacement de la fenestration, abondante et habilement positionnée sur les façades, pour créer des jeux d'ombrages architecturaux définissant les arêtes des volumes;
• Sa matérialité contemporaine dépouillée de toute ornementation et mettant l'emphase sur le rythme entre les ouvertures.

BARBE, Raoul P. Les palais de justice du Québec, Éditions Yvon Blais, Cowansville (Québec), 2013, 440 pages.