​Édifice Wilfrid-Derome

Adresse principale
1701, rue Parthenais, Montréal

Autres noms
Édifice de la Sûreté du Québec
Quartier général de la Sûreté du Québec
Prison Parthenais
Centre de prévention de Montréal

Usage actuel (patrimonial)
Poste de sûreté régional (idem)

Années de construction
1959-1964, 1964-1967

Année de restauration majeure
1998

Description

L'édifice Wilfrid-Derome a été nommé en l'honneur du Docteur Wilfrid-Derome, l'un des influents fondateurs de la médecine légale moderne en Amérique du Nord. Mieux connu comme le Quartier général de la Sureté du Québec, ce bâtiment habite le paysage montréalais depuis 1969. Sa construction s'inscrit dans le plan quinquennal de construction des édifices gouvernementaux de Jean Lesage. Célèbre pour sa présence pendant la crise d'Octobre en 1970, la Prison Parthenais regroupe plusieurs organismes qui relèvent du ministère de la Sécurité publique, dont le Laboratoire de sciences juridiques et de médecine légale, le Bureau du Coroner et le Centre administratif de la Sureté du Québec.

Élaboré selon un plan en « T » dont la plus longue barre s'élève sur la rue Parthenais, le Quartier général de la Sureté du Québec a été construit par le consortium formé par l'architecte Jean A. Gélinas et la firme d'architecture Robillard, Jetté et Beaudoin entre 1964 et 1967. Les ingénieurs en structure Desjardins et Sauriol ont également participé à ce projet en compagnie de Bouthillette et Parizeau en électromécanique. L'édifice de quinze étages était voué à la détention de courte durée et regroupait, lors de son ouverture, tous les services judiciaires reliés à cette fonction.

Son imposante structure d'acier surmontée de plancher en béton est très élaborée. Le plan libre déployé par la série de cadres rigides en acier est un témoin significatif des énoncés architecturaux du mouvement moderne et demeure encore aujourd'hui l'une des seules structures de ce genre au Québec. L'ensemble de l'enveloppe extérieure en mur-rideau, anciennement en granit vert, a été remplacé par un panneau tympan métallique d’une couleur semblable. Les aménagements intérieurs de la prison ont été modernisés vers la fin des années 1990 pour répondre aux nouveaux besoins de l'organisation.

Statut patrimonial

Aucun

Historique des interventions

AnnéeIntervention
2012-2013Réaménagement du hall d'entrée et aménagement d'une nouvelle entrée piétonnière
2009-2010Mise aux normes pour l'accessibilité universelle
2002Fermeture de la plaza au rez-de-chaussée pour augmenter la superficie
1999-2009Réaménagement de plusieurs services
1990-1999Réfection du mur rideau extérieur

Valeur patrimoniale

L'édifice Wilfrid-Derome, qui par sa place importante dans l'histoire politique et judiciaire moderne québécoise, est un témoin significatif de cette période synonyme d'importants bouleversements. Il comporte une grande quantité d'éléments importants qui en font un bâtiment d'exception à protéger, notamment pour :

  • sa volumétrie imposante et massive qui s'articule dans le panorama de Montréal, à l’entrée de la ville par le pont Jacques-Cartier, et qui a marqué l'imaginaire collectif;
  • son implantation à l'extrémité est du centre-ville de Montréal, en retrait complet des rues à proximité et en forte opposition au gabarit des constructions avoisinantes;
  • l'expression moderniste de son mur-rideau, rythmée et linéaire, dont les extrémités sont exprimées par des massifs en granit noir qui modulent les arêtes de ce bâtiment tout en lui procurant une rigidité importante;
  • le socle minéral de ce bâtiment aux traits épurés qui est composé d'immenses roches jointées les unes aux autres par un mortier blanchâtre contribuant à renforcer la perception architecturale de la façade principale sur la rue Parthenais.

Études et ouvrages de référence

Site Web de la Sureté du Québec (photos d'archives).

Documents internes de la Société québécoise des infrastructures (plans d'origine).